Né à Lutèce le 15 Scorpion 370, de Ronan Ier Empereur de Neustrie et de Marie-Thérèse Delage, Princesse de Brême, Ronan-Enguerrand Bonaparte est l'aîné de deux enfants, puisque Ronan, son père a perdu ses deux premiers enfants de son premier mariage avec Edyna Marvendé, Comtesse de Poitiers, elle-même décédée dans de tragiques circonstances. Sa petite sœur, Elisabeth-Anne nait en 377 et est donc sa cadette de 7 ans.
Lorsque le petit Ronan-Enguerrand vient au monde, celui ci est en crise. La Guerre éclate entre la Neustrie et ses anciens alliés, l'Angleterre et la Russie, l'Empire est secoué par les troubles révolutionnaires, les guerres civiles qui pointent à l'horizon et les affaires qui pourrissent autant le monde politique que la famille impériale ou les cercles économiques… Et tandis que son père est malmené, destitué pour être restauré, incarcéré pour ensuite s'évader, le jeune Ronan, Prince de Feucherolles fait profil bas, encaisse toutes les attaques faites à sa famille, baisse la tête quand on en veut à sa dynastie, ne bronche pas. Il continuera de rester discret durant tout le règne de son père, exécutant les volontés du trône et de sa fonction sans mot dire, mais en maudissant pourtant les contraintes qui lui sont infligées sans vergogne, comme le fait d'épouser Nathalia Bencheikh en 380 sur ordre de ses parents et sur combine de ceux-ci et de sa belle mère, Alexy Borghèse, alors que lui, aurait préféré épouser sa maîtresse, la Marquise de Montceault qui finira pourtant fort mal. Et c'est là encore une blessure qu'on lui porte, quand la Marquise de Montceault est condamnée à mort et que ses révélations et celles de sa complice mettent en évidence les actes criminels de l'Empereur Ronan Ier. Manipulations ? Nul ne saura jamais si on a voulu en effet museler le nouvel Empereur en supprimant sa maîtresse puis son père.
Dès lors, Ronan II succède à Ronan Ier le 9 Bélier 387 à l'age de 16 ans et est sacré religieusement le 25 Tareau 388. Comme Son père il se heurtera à la défection du Haut Clergé pour le sacrer, ceux-ci mettant en évidence les risques encourus à participer à telle cérémonie dans la capitale neustrienne. Et il devra comme Son père dépenser des fortunes pour combler cette vacance. Il est alors, le plus jeune souverain à monter sur le trône de Neustrie. Désormais Souverain, Il juge le règne de Son père et Se positionne comme héritier des valeurs de SO 1ère et Régis-Emmanuelle 1ère, affirmant un fort respect de l’Etiquette et du Protocole et reniant le laxisme de Son défunt père. Soutenu par un pouvoir Conservateur fort (Parlement, Sénat, Gouvernement sont Conservateurs), Il peut établir Son règne.
La naissance d'un premier enfant le 13 Sagittaire 395, rassure enfin les Monarchistes qui craignaient, devant l'absence d'héritier au trône, la mise en péril de la pérennité même du pouvoir souverain. Hélas, la petite Marie-Louise est de santé fragile et pousse sa mère, Nathalia dans une dépression effarante. Parcourant le monde pour tenter de trouver un médecin à sa fille, elle manque de se faire enlever tandis que des résurgences révolutionnaires tentent de saboter les célébrations du nouveau siècle en ce Bal de l'Empereur de l'An 400. L'Empereur doté d'une chevalerie émérite récupère ses effets dérobés mais ne peut couvrir les inquiétudes qui s'expriment après l'hécatombe cléricale de la fin du siècle. On craint que la fermeté du pouvoir souverain autant que Son infidélité officielle avec pour complice et favorite la Duchesse de Noailles, mère de Sa propre épouse, Nathalia, ne remettent au goût du jour quelques envies Abolitionnistes. L'affaissement des Souverainistes (AT et MDC réunis) aux élections législatives de 404 confirment cette tendance et le décès de la petite Marie-Louise à l’âge de 9 ans, le 10 Balance 405 n'est pas fait pour rassurer. Gageons que des heures meilleures poindront sur le Chef Impérial…
Effectivement une fille, Marie-Romane, Comtesse de Chatelnay, vient au monde en Capricorne 408. Très vite, elle devient Princesse de Chastel-Vesnay et Dauphine de Neustrie. Un grand dessein semble l'attendre pusque la petite Princesse n'est agée que de 4 ans quand le Roi Richard d'Angleterre demande sa main pour son petit fils, le Duc d'Essex Jérôme-Richard.
Ronan II a réussi à changer l'image souillée par le règne précédent, mieux il parvient à marier sa fille au Prince de Galles ouvrant une paix durable entre les deux anciens pays ennemis tandis qu'Il travaille avec cœur à entretenir avec Gayland (alias la Séquanie) des relations menant vers un traité singulier. Hélas, le temps se fait pressant, et le mariage somptueux de la Dauphine et du Prince de Galles en 416 est assombri par une attaque cardiaque du Souverain en pleine cérémonie. Son médecin personnel qui est aussi Son confesseur, l'Archevêque de Turin, futur Cardinal de Lisbonne, est à Ses côtés et les minutes s'égrènent avec effroi, laissant tous les convives dans la plus grande perplexité. Mais l'Empereur reparaît pâle et faible, appuyé sur le bras de Son épouse toute dévouée et aimante. Les années qui suivent voient l'Empereur S'affaiblir, Ses traits se durcissent, Ses cheveux blanchissent, Il est désormais sans cesse accompagné de Son médecin personnel. Il va éviter certaines soirées trop lourdes pour son cœur malade. C'est un Homme fatigué mais encore vif qui assiste à son fabuleux destin en 417, il montre pourtant une énergie formidable lors du Courovision de 418 interprétant "My Way", le chemin de Sa vie qui S'achève. Conscient des risques, Il prépare avec ardeur Sa fille à Lui succéder prochainement. C'est à l'occasion de Courmet, cette soirée qui fut instaurée sous Son règne et permit de concilier protocole et divertissements, que l'Empereur épuisé à l'âge de seulement 49 ans, va pousser Son dernier soupir après 32 ans d'un règne studieux et fort. Sa fille encore trop jeune pour exercer les fonctions de Souveraine, n'en sera pas moins Impératrice mais laissera la Régence à la Douairière, l'Archiduchesse Nathalia faisant le choix de lui laisser l'exercice de la régence jusqu'en 424, Marie-Romane aura alors à peu près le même âge que Ronan II lorsque celui devint Empereur.